Aujourd'hui le clavier est lourd.
Je ne sais pas par quel bout empoigner mon texte.
Je suis perplexe.
Hier, j'ai dû expliquer à ma fille le terrorisme, les attentats, la tolérance et la liberté d'expression.
"Maman? Il part quand papa?
_ Hein?!!!!
_ Ben ils ont dit qu'il y avait vigipirate!"
Aie! Là, je sais que je suis partie pour une discutions qui ne sera ni des plus légères ni des plus courtes...
C'est pas évident d'expliquer à une gamine de 7 ans un événement aussi dur. Ça l'est encore moins quant on connaît la Pousspouss, quant on sait qu'elle est particulièrement réfléchit et qu'elle ne lâche rien tant qu'elle n'a pas tout compris.
Je n'ai pas envie de revenir sur l'atrocité des faits ni sur la façon d'expliquer, je préfère me tourner vers les réactions. Celle de ma fille d'abord:
"Mais c'est débile! Ma copine et moi on parlait de Dieu. Elle dit qu'elle y croit et pas moi. Et ben on s'est pas disputée, on s'est pas tapé dessus. On croit pas pareil c'est pas grave!"
Comme quoi! Les plus petits sont parfois beaucoup plus intelligent que les adultes!
Je regrette profondément que mes enfants ne connaissent pas le charlie hebdo qu'on connaissait. Un journal qui se moquait de tout, de tout le monde, tout le temps mais surtout les dessins de Wolinsky et Cabu.
Mais je ne me dit pas qu'on leur laisse un monde pourri.
C'est faux!
Je regarde mon pays se souder. Oublier un peu ses rancoeurs, ses querelles et voir les gens se serrer les uns contre les autres. Pour combien de temps? Je m'en fout! Je vois juste que mon pays est un pays donc je peux être fière. Fière de ne pas voir un mouvement de foule partir dans des dérives tenant à la folie.
Je suis contente de voir que mes enfants grandirons dans un pays dont les habitants sont capables de se rassembler pour défendre nos droits les plus précieux.
Avoir peur? Non. Certainement pas. L'effet est raté. C'est un pétard mouillé. Je ne vois pas un peuple apeuré réclamant du sang. Je ne vois personne prêt à se soumettre au dictâtes de la peur. Je vois toutes ces personnes qui se rassemblent, et dont chacune aide à penser les blessures de l'autre. Ces personnes sont belle et bien debout, pas à genoux...
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