GPS de mes fesses!

Cher lecteur, chere lecteuse,

Je t'écris aujourd'hui seule et délaissée. Mon amoureux est parti jouer à la gueguerre pendant douze longs jours. Durée pendant laquelle la pousspouss s'ingénie à me faire payer cette absence paternelle. Caprices, je me roule par terre, je te tire la langue et pis "je te déteste", au programme. Huuum, ça va être su-per-sym-paaaaaa.

Histoire de me changer les idées et de souffler un peu, je suis allée à la cousinade organisée par la cousine et maraine de mon cher et tendre. Pour le coup, un assistanat masculin aurait été apprécié...

La veille, ma progéniture et moi même sommes allées voir les feux d'artifices. Couchées tard, levées tard: 09h30 (wahou une grasse mat' c'est la fête du slip!). Je prépare et motive notre petite troupe, comptage des effectifs :1,2, c'est bon il y a tout le monde, et nous voilà dans la voiture. Midi, pile poil à l'heure à laquelle je comptais partir, avec un peu de chance nous n'auront que 10 minutes de retard.

Mince, je n'ai pas pris l'atlas routier! En même temps je ne compte pas traverser la France, je n' en n'ai pas besoin. Et puis il y a le GPS. Quoi que nan. Je ne peux pas trop m'y fier puisqu'il est bloqué en danois et qu'il me cherche un-patelin-bien-de-chez-nous au Danemark. Allez même pas peur, on ne va que sur le premier plateau soit à 35km.

Sortie de la ville voisine je m'interroge. Si je me fie à mon instinct je vais prendre la 3ème sortie du rond point. D'un autre côté la dernière fois mon amoureux avait prise la 1ère, j'avais trouvé ça étrange mais nous étions arrivés à bon port sans difficulté. Ho puis allez, faisons confiance à Kikinou, au pire il y aura bien au moins une pancarte!

Bon, ça fait maintenant 25 minutes qu'on roule... On devrait être presque arrivées, pourtant je ne reconnais rien!

"Mamaaaan?

-Chérie?

- On arrive?

- J'y travaille poulette, j'y travaille!"

Pfff, mais qu'est ce qu'on fout là? Il faut vraiment que je perde cette habitude de me maquiller quand mon chérinou conduit et que je pense à regarder la route. 

" S'cusez moi monsieur? Chez tata Karine c'est bien par là?

- Oui oui, vous continuez tout droit pis à droite."

Bon ben on ne doit pas être si paumée que ça en fait.

40 minutes de trajet et toujours rien! Mais c'est pas vrai, mais quelle région pourri! Il y a pas un seul panneau! C'est marqué quoi là bà? Ho p@+*-%§, on va se retrouver en Suisse si ça continue!

"Madame?

-Oui?

- Chez tata Karine siouplait?

- Alors vous suivez les cascades du hérison et c'est à 8km après!"

La vache! Là on est n'est pas dans le caca! J'ai carrément fait un détour d'une quarantaine de bornes! Si peu!

Je ne m'arrête pas pour téléphoner, ce serait pire, je perdrais encore plus de temps. Ho et puis si! Il faut que je prévienne. Oui je sais lecteur lecteuse, un pays ou il n'y a pas de pancarte et un pays ou il n'y a pas de réseau. Ça coule de source. Encore 3minutes de perdues tiens, au point où on en est, est n'est plus à ça près!

Ce que j'aurais dû faire:

Ce que j'ai fais:

Lorsque je finis enfin par arriver à destination, mes hôtes et leurs convives étaient proches de déclencher le plan ORSEC. Ma vessie menace d'imploser, la pousspouss ne veut plus y aller elle veut rentrer chez papi-mimi (oui c'est un package, ils vont de paire), je me rends compte que les fleurs sont restée dans le garage, et je tuerais pour une boisson fraîche.

Et là tu te dit que le calvaire et terminé lecteur lecteuse? Et ben nan! Il faut maintenant que j'explique comment j'ai fait pour me pointer avec 1h00 de retard. Alors je te le dit tout de suite, si tu n'as pas d'humour, expliquer un tel périple sans passer pour la dernière des truffes c'est impossible. Comme à dit un cousin de ma tendre moitié: "et ça vend des voyages! Et ben bravo! On comprend mieux l'enseigne Nouvelles Frontières avec toi!"

    

                                                  SAS Mme Bidou

Ps:Tu remarqueras cher lecteur chère lecteuse que j'ai plusieurs fois ignoré mon instinct féminin et que je n'aurais pas dû. Ceci se confirmera dans mon prochain article lorsque j'aurais trouvé le courage de l'écrire.