Festin de miettes de Marine Bramly
Lycéennes, elles étaient les meilleures amies
du monde : Sophie, la petite provinciale, gauche, fille unique et mal-aimée de parents âgés et rabougris, et Deya, fascinante, racée, dotée de l'assurance de sa caste, les Rausboerling, grands bourgeois protestants, extravagants et libres.Livrées à elles-mêmes, les deux adolescentes ont vécu une parenthèse enchantée dans la petite maison au fond du jardin de l'hôtel particulier de la famille de Deya, rue des Grands Augustins. Et puis la rupture inexpliquée, suivie de l'exil en province, jusqu'à ce coup de fil de Deya, huit ans plus tard, qui conduit Sophie à abandonner travail et mari – cette existence médiocre qui lui fait horreur – pour sauter dans un train pour Paris. La maison des Rausboerling à la splendeur perdue, puis la brousse sénégalaise où vivent la mère de Deya et son fiancé africain servent de cadre aux étranges retrouvailles des deux amies. Mais peut-on jamais revenir en arrière ? Face à l'exubérance de Deya et au poids du clan, se creuse le vide de Sophie. Face à l'élan de vie, le vertige, jusqu'à la folie...Je n'aurais pas pensé me retrouver dans cette situation en ouvrant ce livre! En général, lorsqu'on lit un roman comme celui-ci, on prend immédiatement le parti du narrateur. C'est la prise d'opinion la plus simple, puisque l'on a qu'un seul point de vue. Et pourtant. Tout en feuilletant le livre, j'ai appris à me méfier de la narratrice.J'en suis même venue à prendre parti contre elle... Étrange!
L'histoire se lit bien, rapidement. La description de l'hôtel particulier donne des envies de week-end parisiens...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire