lundi 2 novembre 2015

Piégée dans le congé parental?

Un serpent qui se mort la queue.
C'est la situation que j'ai l'impression de vivre.



Mon congé parental arrivait comme une parenthèse nécessaire. Salutaire même! Et là j'ai l'impression que ce n'est pas une parenthèse mais un piège qui se referme.

Déjà, je trouve le terme de congé très mal choisit. Être maman à plein temps n'a rien d'une sinécure. A ce rôle s'ajoute celui de femme au foyer (épouse ou compagne si on préfère), tout en gardant tant bien que mal une vie sociale autre que la sortie au supermarché. 

Naïvement, je pensais qu'un deuxième enfant, passé le cap du premier, n'allait pas changer grand chose. Et pourtant... On ré-organise sa vie! Mes priorités ont complètement changées. Avec ma première, j'attachais une importance à mon travail que je ne trouve plus nécessaire.

Cette qualité de vie que nous a apporté ce congé parental m'est désormais beaucoup plus précieuse qu'un revenu plus élevé.

Cet été j'ai repoussé d'une année mon congé, ce afin de trouver un job plus en adéquations avec ma vie de famille. En effet, le poste qui m'attend l'été prochain me fera terminer au mieux à 22h30 tous les soirs de semaines, je n'aurai ni week-end, ni jour férié, ni vacance confortable (congé annualisés donc 2 mois et demi en hiver...) et un jour et demie de congé par semaine en haute saison 2 en basse saison.

Je me suis donc relancé dans la recherche d'emploi. J'en ai informé mon patron actuel qui semble comprendre, sa femme étant passée par là. J'avoue que ce n'est pas évident de se remettre complètement en question à 34 ans. S'interroger sur ce qu'on veut, ce qu'on ne veut plus, ce qu'on peut... S'il n'y avait que ça!

Passons sur les 3 réponses sur 36 candidatures envoyées. Quoi que... N'étant pas inscrite au Pôle emploi (puisqu'en congé parental tu en as déjà un d'emploi), je ne suis pas prioritaire, mes candidatures ne le sont pas non plus et mes employeurs futurs potentiels ne toucheront pas d'aide...

Bref. J'ai récemment trouvé un emploi. Pas le job de ma vie qui m'aurait fait siffler en travaillant mais qui avait le mérite de concilier avec ma vie de famille. Ce travail, je l'ai refusé.

Pas que je fasse la fine bouche, loin de là. Le soucis c'est que si je travaille, il me faut une nounou. Pas de crèche dans mon petit village, une garderie scolaire mais mon dernier n'a pas encore l'âge de faire sa première rentrée. 4 nounous dans mon village, pour 19 enfants qui feront leurs rentrée en même temps que le mien. Si on fait une croix sur l'ancienne nounou de la grande pour raisons persos, et sur une autre car surchargée... Ça en laisse deux... 

La première contactée ne peut pas le prendre maintenant. Soit. Mais alors quand? Comment savoir? Il faudrait que je lui dise combien de temps par jours et par semaines et pour ça il faut que je trouve un travail. Mais pas de travail sans nounou et pas de nounou sans travail... Le cercle vicieux! Je ne peux pas non plus me régler sur le métier de Kikinou puisqu'il travail d'équipe et qu'au moment de commencer le travail proposé il a apprit qu'il serait de nuit pour trois mois!

On m'a conseiller de le mettre chez une nounou dès que possible pour attaquer un travail aussi rapidement. Le détail qui a son importance c'est qu'en congé parental je n'ai droit à aucune aide de la CAF... Hé oui, puisque je suis en vacances justement pour élever mes enfants!


Voilà voilà... Ajoutez à cela la vision de glandeuse que porte la plupart des gens sur les personnes en congé parental qui me pèse et l'état psychologique pas terrible dans lequel je me trouve... Ben c'est un beau bordel ma vie! 

Ce serait à refaire je le referais. Mais je crois que je m'organiserais mieux dès le départ.



2 commentaires:

  1. C'est toute ma vie ce que tu décris ! 6 ans après je ne me remets toujours pas du rythme que j'ai dû reprendre. 3 ans c'est long ! Et on s'habitue vite aux bonnes choses. Depuis ça a été le parcours du combattant. J'ai voulu arrêter la coiffure pour ne plus travailler jusqu'à 19h et bosser le samedi, j'ai fait plein de petits boulots puis je me suis posée 2 ans en temps que nounou (pourquoi pas pour toi puisqu'il en manque par chez toi ? ) moi je n'ai pas tenu car trop isolée. Depuis je suis atsem en école maternelle, j'ai passé mon CAP Petite enfance en candidate libre et là je passe mon concours.

    Le boulot me plait mais bosser 39h par semaine j'ai vraiment du mal : Courage à toi ! Et des bisous à ta petite famille !
    Elodie

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    1. Coucou!
      C'est super étonnant par ce que tu es déjà la seconde personne à me dire avoir vécu la même chose. L'envers du décor serait-il tabou?
      Pour ce qui est d'être nounou, ça me plairait beaucoup mais avec le travail de mon chéri ça ne collera pas...
      Reprendre un rythme de travail ne m'angoisse pas plus que ça. J'ai voulu être tellement "parfaite" dans mon rôle que ça a frisé le burn out!
      Je pense fortement à devenir ATSEM. Ca me plairait que tu me dise comment tu as fais. Par MP sur facebook?

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